De l’odeur de la cuisine de sa grand-mère ou de l’odeur d’une visite chez un cordonnier, chacun de nous est capable d’évoquer un souvenir par la senteur qui en est liée. Car l’humain mémorise beaucoup plus longtemps ses souvenirs olfactifs (odeur) que ses souvenirs visuels, auditifs ou tactiles. Les études scientifiques le prouvent et les experts parlent de syndrome de Proust. C’est pourquoi les spécialistes du marketing se sont emparés de ce phénomène. L’odeur du produit ou du lieu de chalandise devient un outil pour favoriser l’acte d’achat. Un catalogue de fragrance est donc proposé avec un objectif adapté à la clientèle du lieu de vente. L’odeur de figue séduit par exemple particulièrement la clientèle féminine dans les magasins de prêt à porter. Une cliente sur quatre en fait référence lors de sa visite dans un lieu parfumé au fruit du figuier. Après l’identité visuelle les experts marketing proposent aujourd’hui l’identité olfactive avec la création d’un logolf. Le prestige est associé à des parfums chauds (chocolat, ambre, cèdre) quant au confort il est associé à des parfums de chèvrefeuille ou de pomme cannelle. Une fois de plus le marketing olfactif ne fonctionne que dans une approche globale de la satisfaction client. Si vous appréciez le luxe d’un palace parisien ce n’est pas uniquement pour son odeur mais bien car tout y est mis en œuvre pour vous satisfaire. Il est vrai qu’a contrario une mauvaise odeur peut gâcher de gros effort qualitatif. Un outil qui fonctionne pourvu que le client ne soit pas enrhumé…
Olivier Destefanis, ODS Communication