Aveyron Expansion a publié un article au sein de sa newsletter sur la gestion de crise sous forme d’un entretien avec Olivier Destefanis, gérant d’ODS Communication, spécialisé dans la gestion et la communication de crise.
L’activité d’une entreprise génère des risques et l’actualité nous en donne des exemples régulièrement. Défaillances humaines ou technologiques, attaques calomnieuses, malversations, tensions sociales… du jour au lendemain l’entreprise et ses dirigeants peuvent être remis en cause sur le plan médiatique. L’objectif est alors de conserver la confiance de ses clients et de ses partenaires. La recherche de processus de production garantissant sécurité et qualité est importante mais ils ne suffisent pas à s’immuniser de la crise. Car il est foncièrement impossible de prévoir quelle en sera la future cause. C’est pourquoi, pour Olivier Destefanis, une gestion de crise n’a pas pour but de prévoir l’inconcevable, mais de se préparer à l’affronter. Le maître mot est donc l’anticipation. Cela passe tout d’abord par une bonne connaissance et une veille permanente des lieux et des médias (réseaux sociaux, presse spécialisée) où les premiers indices de déclenchement de la crise pourront être détectés. Dans un même temps l’entreprise doit se doter d’une organisation qui permet à ses dirigeants de gérer au mieux les flux d’informations. « Ceci pour une seule priorité : apporter le plus rapidement possible la meilleure réponse pour réduire le plus possible le discrédit de l’entreprise. » explique le communicant..
Refuser le déni
« Un des premiers réflexes du chef d’entreprise, confronté à bien d’autres préoccupations quotidiennes, est trop souvent de se dire que son entreprise ne sera jamais concernée par une crise de forte amplitude. Force est de constater que la politique de l’autruche est le pire des positionnements dans ce domaine. » concède Olivier Destefanis. Selon lui, ces quelques questions peuvent servir de baromètre de la capacité d’une entreprise à réagir et à surmonter une crise
- En cas d’accident, d’attaque calomnieuse ou de remise en cause médiatique les dirigeants de l’entreprise ont la garantie d’être informés dans les plus brefs délais?
- Des collaborateurs sont identifiés au sein de l’entreprise pour activer une cellule de réponse à la crise ?
- Les principaux interlocuteurs médiatiques de l’activité de l’entreprise sont identifiés?
- Un exercice de gestion de crise a été réalisé au cours des deux dernières années ?
- Dirigeants et principaux collaborateurs savent s’exprimer devant les journalistes ?
- Le dernier audit de gestion de crise remonte à moins de trois ans ?
« Quel que soit le niveau de risque encouru par l’entreprise, il est nécessaire de garder à l’esprit que le maître mot de la gestion de crise est l’anticipation » conclut l’expert en gestion de crise..